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Laurence LOUTRE-BARBIER

Laurence Loutre-Barbier exerce le métier d’éditeur à Lyon depuis long­temps et est char­gée de la com­mu­ni­ca­tion de plu­sieurs com­pa­gnies de théâ­tre à Paris et à Lyon. Auteur, pho­to­gra­phe à l’air libre et raconteuse, elle mêle la poésie à ses inves­ti­ga­tions socia­les avec la préoc­cu­pa­tion de se mouiller et d’incar­ner les gens mal visi­bles ou mal vus, leur absence par­fois. Depuis 2006, elle par­tage avec les Roms de Lyon ce destin qui est le leur, sur un ter­rain citoyen et amical. Il en résulte : Zurali ! (poésie et musi­que, témoi­gna­ges à l’évocation crue et poé­ti­que de des­tins aux valeurs humai­nes hors du temps). En 2010, à la cham­bre mor­tuaire d’un grand hôpi­tal pari­sien où elle tra­vaille plu­sieurs jours par mois pen­dant deux ans, elle ren­contre ceux qui offi­cient en un lieu reculé de notre cons­cience, lieu par­ti­cu­lier d’exclu­sion. Paraît : La der­nière cham­bre, Fage éditions (textes et pho­to­gra­phies). En 2011, le ter­rain de la migra­tion et plus spé­ci­fi­que­ment les tra­ver­sées en mer et les fron­tiè­res infor­mel­les et funes­tes à fran­chir sont à l’ori­gine de : Ressac (poésie et musi­que, expo­si­tion pho­to­gra­phi­que). Production Cimade, fes­ti­val Migrant’scène. En 2012 : Pulsatile (inté­rieur femme) (poésie et musi­que) Production Fêtes Lumière à Valence. Toujours préoc­cu­pée par les voya­geurs en quête de terres d’accueil, Loutre-Barbier se frotte au tabou de la pros­ti­tu­tion et du deve­nir des femmes migran­tes, pros­ti­tuées et vieillis­san­tes. En résulte : Les Marcheuses (poésie et musi­que, expo­si­tion pho­to­gra­phi­que) Production Cimade, fes­ti­val Migrant’scène et Les espa­ces inquiets (expo­si­tion pho­to­gra­phi­que, Oujoupo, Lyon). En 2013, Loutre-Barbier par­ti­cipe à la créa­tion de Nous sommes tous des hommes ! avec la com­pa­gnie Les Artpenteurs (poésie et musi­que) Production du fes­ti­val Itinérance Tsiganes. En 2014, elle réa­lise un repor­tage pho­to­gra­phi­que sur les 20 ans d’insur­rec­tion zapa­tiste au Chiapas (Mexique). Puis, en 2015, elle s’ins­talle un temps à Bénarès, la cité mor­tuaire indienne, pour écrire et pho­to­gra­phier.